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Quartier Alhambra : la prostitution s’étend


 

La ville fait preuve de laxisme, fustige l’opposition

 

BRUXELLES Voici plus d’une dizaine d’années est apparu dans le quartier Alhambra un commerce foisonnant dont les riverains se seraient bien passé : celui du sexe tarifé. Dans ce quartier résidentiel du centre-ville, les prostituées et les transsexuels tapinent de jour comme de nuit, principalement rue des Commerçants, entraînant avec eux son lot de nuisances. Cela va des problèmes de propreté -” tous les matins, je remplis un sac-poubelle entier de canettes, capotes usagées ou non, vieux strings, etc. ”, lance Carmelo Miraglia, un riverain excédé - aux nuisances sonores – “un ballet incessant de voitures avec la musique à fond ” - en passant par les actes de violences et les problèmes de stupéfiants.

 

Certes, des efforts ont été consentis par la ville. Les lieux ont bénéficié d’un rajeunissement grâce à un contrat de quartier et la rue des Commerçants a désormais un nouveau plan de mobilité réduisant la pression automobile. Une caméra de surveillance a également été placée dans le but de réduire la criminalité. N’empêche, la prostitution est toujours bel et bien présente.

 

La caméra ne sert strictement à rien ”, explique Olivier Bauwelinckx, un autre riverain. “En plus, on nous promet un commissariat mobile depuis des années mais on ne voit rien venir. ” Loin d’être enrayée, la prostitution de rue aurait même tendance à augmenter. “Maintenant, elles font même le trottoir autour du KVS, quai au Foin, et ça s’est nouveau ”, déplore Carmelo, qui tient une chambre d’hôtes et dont certains clients ont déjà fui son hôtel qui n’est pourtant pas de passe .

 

Une situation intenable pour le quartier qui a déjà ému plusieurs fois l’opposition. “Le collège a une attitude passive et laxiste. Il n’y a manifestement pas de volonté politique de changer les choses. Le phénomène s’amplifie et la prostitution est de plus en plus agressive et violente à l’égard des passants et des riverains. Le quartier est une zone de non-droit ! ”, fustige Marion Lemesre. L’élue réformatrice est en train de préparer un dossier s’inspirant du modèle anversois. “Je ne suis pas contre la prostitution mais je ne peux en tolérer certaines pratiques comme la traite des êtres humains et la prostitution de rue. Je suis pour les carrées dans des zones non résidentielles.

 

Aux dires d’Olivier et Carmelo, de nombreux logements et commerces auraient d’ailleurs du mal à trouver acquéreur à cause de la mauvaise réputation du quartier. “Nous pourrions être un deuxième Dansaert ”, soupire Olivier.

 

© La Dernière Heure - Nathan Gonze - www.ladh.be - 20 octobre 2011