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Bruxelles : comment gérer la prostitution dans les rues du centre-ville ?

 


 

 

Au conseil communal, les partis d'opposition interpellent régulièrement la majorité sur les nuisances que cela cause aux riverains, ou sur les problèmes de sécurité et d'hygiène pour les prostituées. La problématique est particulièrement présente sur l’avenue Louise et dans le quartier Alhambra, au centre-ville. D'où cette idée des libéraux, qui en font un thème de campagne : pourquoi ne pas s'inspirer de ce qui se fait à Anvers ?

 

En à peine dix ans, le quartier rouge anversois s'est transfiguré. Hier sale et insécure, aujourd'hui presqu'agréable... Riverains et prostituées cohabitent désormais harmonieusement. Et pourtant, Anvers connaissait le même sort que Bruxelles. ''Des voitures allaient et venaient constamment, nous décrit Patsy Sorensen (échevine à l'origine de cette métamorphose). Il y avait aussi des femmes, non contrôlées, victimes de la traite des êtres humains. On notait aussi à l’époque de sérieux problèmes d’hygiène.''

 
Pour résumer le changement opéré à Anvers, un mot clé : concentration. Désormais, la prostitution n'est tolérée que dans trois rues, contre dix-sept auparavant. Et pour les filles, qui n'exercent plus en rue, deux avantages : l'hygiène et la sécurité.

 
Une présence policière

 
Au cœur du quartier, on trouve la Villa Tinto, un ancien centre commercial transformé en allées où se succèdent les vitrines. Un alignement qu'interrompt seulement un mini poste de police, dirigé par l'inspecteur en chef Debusser. ''C’est pour donner un signal clair qu’on est là. Ici, la police est chez elle.'' Selon lui, la politique anversoise porte ses fruits. ''Aujourd’hui, il y a encore une vingtaine de prostituées qui exercent dans les rues. Par le passé, elles étaient beaucoup plus nombreuses, jusqu’à 120-130.''

 
Autre motif de satisfaction pour la ville d’Anvers, la rénovation urbanistique qui a accompagné le projet. Dix ans plus tard, le quartier est devenu chic, tendance, et touristique. Revers de la médaille : le prix de l'immobilier y flambe.

 
Anvers, un exemple à transposer à Bruxelles ?

 
Ce quartier rouge anversois, une délégation du MR de Bruxelles-Ville l'a visité jeudi. Verdict : Marion Lesmere, chef de groupe MR, au conseil communal, est convaincue qu’Anvers est un exemple à suivre. ''C’est difficile à improviser comme cela maintenant à Bruxelles. Mais je pense que c’est une réponse qui a été pensée à Anvers. Tout s’y est fait dans la transparence. Il y a un propriétaire, des locations. Le rôle de la Ville est clair aussi, au niveau de la surveillance, de la réglementation, de la police qui se trouve à l’intérieur du quartier.''

 
Thème de campagne

 
La prostitution, un dossier dont se sont emparés les libéraux, qui en ont fait un enjeu communal. Mais vu la complexité de la problématique et ses répercussions, ne vaut-il pas mieux privilégier une approche plus régionale ? ''Oui, je le pense, répond Marion Lesmere. On dit souvent que c’est comme un pudding anglais. Quand on pousse d’un côté, la prostitution remonte de l’autre. C’est ce qui se passe en ce moment puisque Schaerbeek a durci sa réglementation en interdisant notamment la prostitution de rue. Résultat : on voit qu’elle augmente sur le territoire de la Ville.''

 

 

 

 

 

 

© RTBF - www.rtbf.be - 2 mars 2012 - Jérôme Durant