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'Villa Tinto' rue d'Aerschot?' : 08/04/06


Le patron de la maison close anversoise 'Villa Tinto' rêve d'une antenne bruxelloise. Réaliste?

 

Franky DeConinck, patron de la maison close anversoise 'Villa Tinto', a adressé en janvier un fax de trois pages à la commune de Schaerbeek: il propose de construire, à l'angle des rues d'Aerschot et de Quatrecht, un établissement où pourraient travailler, dans des conditions sanitaires strictes et sous contrôle, les prostituées.

 

Ce courrier ne contient aucune demande formelle. Il sonde la commune en vue d'une demande sérieuse éventuelle. A ce jour, Schaerbeek n'a pas répondu. Et si projet formel il y a, il ne verra le jour qu'après octobre 2006.

 

La proposition du promoteur est cependant prise au sérieux par la commune, même si elle regrette les fuites vers la presse qui ont gonflé l'événement alors qu'il n'y a objectivement rien de bien concret.

 

Il y a pour l'instant 80 bars à filles, rue d'Aerschot. Le bourgemestre Bernard Clerfayt ignore quelle serait la capacité de la maison close. Dix, vingt, cinquante vitrines? En février, le chef de la police de la zone Nord s'est rendu à Anvers pour voir comment fonctionnait la 'Villa Tinto'. Son rapport semble assez favorable, mais la commune pose trois conditions à cette installation éventuelle: l'implantation d'une antenne de police in situ, la mise à disposition d'un local où travaillerait une ASBL s'occupant de prostitution (Espace P?) et, enfin et surtout, l'assurance que le nombre global de vitrines n'augmente pas, rue d'Aerschot. Ce qui suppose un cadre législatif (mesures de police à prendre) pour limiter ou fermer des bars jugés en surnombre ou à des endroits inappropriés. Bref, des arbitrages délicats ... qui prennent du temps.

 

A noter que les deux autres communes bruxelloises où sévit la prostitution sont assez circonspectes  à l'égard de ce projet.

 

Saint-Josse, qui compte une centaine de 'carrées' (rez-de-chaussée où s'exerce une prostitution peu agressive et moins visible qu'à la rue d'Aerschot), se dit peu intéresée par un mégabordel. Enfin, à la Ville de Bruxelles-ville, l'attentisme prévaut. Les autorités se sont orientées vers la lutte contre la prostitution en rue et sauvage, relevant la taxe sur les hôtels de passe, rue des Commerçcants.

 

© Le Soir 2006/François Robert