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Espace P


25 octobre 2011

 

Durant la réunion ‘La ville et la Prostitution’ organisée par Inter Environnement Bruxelles(IEB), une personne du Comité Alhambra a pu avoir un débat avec Espace P.

 

Il en ressort que Espace P et le Comité Alhambra ont un certain nombre d’idées en commun.

 

Aussi bien Espace P que le Comité Alhambra pensent que :

  • La prostitution de rue cause des nuisances dans un quartier résidentiel, surtout la nuit.

  • Une solution doit être trouvée non seulement pour les riverains mais aussi pour les prostituées de rue.

  • ll est très difficile d’établir des contacts avec les prostituées et d’arriver de ce fait à un accord durable.

  • Toutes les prostituées ne sont pas victimes de la traite des êtres humains,  mais souvent choisissent consciemment d’entrer dans la prostitution. Ces femmes doivent donc travailler, en rue si elles le veulent,  car beaucoup d’entre elles ne veulent ou ne peuvent pas entrer dans le milieu de la prostitution de vitrine.

  • L’interdiction de la prostitution ne constitue pas une solution pour une ville comme Bruxelles.

  • Les politiques pratiquent trop souvent la politique de l’autruche et il est extrêmement difficile d’obtenir ne fut ce qu’un rendez-vous pour discuter du problème de la prostitution.

  • La prostitution est un problème très complexe.

Mais sur d’autres points nous ne sommes pas du tout en accord :

  • Les habitants n’ont qu’à  apprendre à cohabiter avec la prostitution de rue.

  • Le quartier Alhambra n’a pas été depuis toujours un quartier de prostitution.

  • Les prostituées n’ont pas tous les droits, elles ont aussi des obligations.

  • La prostitution de rue n’a pas sa place dans un quartier résidentiel.

Espace P essaie d’établir un contact avec les prostituées de notre quartier mais ce n’est pas toujours facile. De plus Espace P ne vient jamais dans le quartier Alhambra après minuit, quand la prostitution se met à tourner en plein régime !

 

En tant que comité de quartier nous ne pouvons nous défaire de l’impression que Espace P voudrait que les habitants se portent garants du bien-être des prostituées.

De plus Espace P exige toujours des droits pour les prostituées mais n’aborde jamais les devoirs des travailleurs du sexe qui à toute heure du jour, sept jours sur sept, exercent leurs activités économiques dans le quartier.

 

Si Espace P ne réussit déjà pas à fixer des rendez-vous avec les prostituées – pour parler des formes élémentaires du civisme vis-à-vis du quartier par exemple – comment pouvons-nous en tant qu’habitants cohabiter jour après jour avec le phénomène. Cohabiter signifie-t-il que les habitants doivent supporter tout et que les prostituées de rue  - de la prostituée héroïnomane au transsexuel  avec addiction au whisky – puissent se laisser aller complètement comme s’il n’y avaient pas d’habitants?

 

Si nous demandons des solutions depuis des années, c’est parce que nous avons un vrai problème dans notre quartier. Rejeter cela comme étant  ‘scier’ et ‘intolérant’ ne peut que faire fondre encore le crédit que certains habitants ont envers la prostitution. Et cela ne fera que rendre le débat encore plus difficile.

 


Espace P : connaissons-nous bien notre quartier?

 

Espace P – une organisation qui se mobilise pour les prostituées – a distribué un folder dans quelques rues du quartier Alhambra. Le carnet en quadrichromie avec pour titre ‘Prostitution dans le quartier Alhambra : regards croisés’  a suscité beaucoup d’irritation parmi les habitants.

 

La brochure de 15 pages – sponsorisée par la Cocof – commence par une page entière dirigée contre le comité Alhambra et se termine par la phrase ‘Envie de participer à la réflexion sur l’intégration de la prostitution dans le quartier Alhambra ?’.

 

Via de soi-disant  ‘témoignages’,  Espace P essaie de réfuter l’idée qu’une majorité des habitants sont contre la cohabitation avec la prostitution de rue.

 

 

Selon la brochure les nuisances liées à la prostitution de rue ne seraient absolument pas aussi graves que certains habitants voudraient le faire croire. Ils sont arrivés à cette  conclusion après quelques heures de ‘micro-trottoir’ dans quelques rues du quartier.

 

Nous n’attendons d’Espace P rien d’autre que l’attitude de défense des droits des prostituées. Toutefois de nombreux riverains sont choqués du contenu de la brochure. Nous le constatons grâce aux nombreux mails reçus.

 

La brochure suggère qu’un grand groupe d’habitants n’a aucun grief contre une cohabitation avec le milieu de la prostitution de rue, et qu’une minorité – le comité Alhambra en tête – essaie d’imposer ses vues avec ‘un  website, des lettres et des films sur You Tube’.

 

Implicitement l’Espace P attend des riverains qu’ils représentent un groupe spontané de personnes qui assureraient 24 heures par jour la sécurité des prostituées et soient prêts à chaque instant. Une prostituée en danger n’aurait alors qu’à appeler et les habitants font le reste. C’est certainement la raison majeure qui fait dire à Espace P que les prostituées ont le droit de travailler dans un quartier résidentiel. Espace P estime que c’est aux riverains de veiller au bien être des prostituées.

 

Dommage qu’Espace P n’a pas appliqué sa méthode de ‘micro trottoir’ la nuit, cela aurait apporté de tout autres témoignages. Comme d’habitude l’organisation ne fait pas de différence entre prostitution de jour et de nuit. La prostitution de nuit est bien plus agressive et ne s’inscrit pas dans l’image que Espace P essaie d’appliquer sur le phénomène de la prostitution dans le quartier Alhambra.

 

La nuit Espace P ne trouvera pas d’habitants à interviewer en rue, et encore moins de commerçants sauf peut-être les exploitants des hôtels de passe et des établissements impliqués tel que le café Tropicana.

 

La nuit le quartier est inhospitalier, empli de souteneurs et de prostituées, dealers de drogue, saoulards qui crient sur tout ce qui bouge et abordent chaque femme qui passe dans leur champ de vision.

 

La nuit on préfère ne  pas se promener dans le quartier Alhambra et certainement pas un micro à la main – malgré que ce serait révélateur – mais de cela pas un mot dans la brochure d’Espace P.

 

La nuit Espace P n’est pas présent dans notre quartier car cela se passe en dehors des heures de bureau !

 

Si Espace P veut réellement engager le dialogue avec les habitants du quartier Alhambra ils devront non seulement admettre que la prostitution de rue engendre des nuisances  - ce qu’ils font – mais devront également proposer des solutions concrètes sur la manière dont ils comptent gérer pratiquement ces nuisances.

 

Depuis 1999 – création du comité Alhambra – nous n’avons jamais reçu la moindre perspective de solution, ni dans les brochures, ni sur leur website et certainement pas non plus lors de réunions car ils n’en organisent jamais nonobstant leurs appels aux débats publics.

 

Et s’ils en avaient, comment pensent-ils appliquer leurs solutions ? Espace P n’arrive même pas à faire appliquer des choses simples par les prostituées, des accords comme : ‘Mesdames, pour la qualité de vie du quartier où vous travaillez, prière de jeter vos déchets ans les poubelles, s .v.p.’

 

Espace P ne forme donc certainement pas un pont entre les habitants et les prostituées.

 

Espace P ignore donc un peu trop facilement la majorité du quartier Alhambra qui ne désire pas cohabiter avec la prostitution de rue  incontrôlée. Une majorité qui n’est pas 100 pourcent en effet mais qui reste une majorité.

 

Nous pensons que – malgré les belles phrases de la brochure quadrichrome – Espace P n’a pas la moindre idée du comment la fameuse cohabitation doit être organisée exactement.

 

Et dès lors la tactique de l’attaque est la meilleure option  disponible. Certainement maintenant que le Contrat de Quartier ‘Les Quais’ est en pleine préparation.

 

Le Comité Alhambra se sent soutenu par les habitants du quartier.

 

Nous ne nous prononçons pas pour ou contre la prostitution de rue, nous n’avons jamais fait cela. Nous pensons seulement que le milieu de la prostitution et tout ce qui tourne autour ne peut cohabiter avec un quartier résidentiel.

 

Pourquoi pensons-nous cela ? Parce que nous sommes chaque jour et chaque nuit confrontés avec cette problématique. Nous y vivons en plein milieu. Et cela Espace P ne peut le décrire malgré leurs ‘micro trottoir’ et leur distribution toute boîte quadrichrome.

 

Lettre à la COCOF >>>

 

Lettre à Espace P >>>

Réponse de Espace P (reçue par mail) >>>