Le Nid et la prostitution dans le quartier Alhambra

En tant que comité de quartier, nous nous faisons aussi du souci par rapport au fait que le citoyen ne peut plus se mouvoir librement dans le quartier Alhambra. Le nid a déclaré par lettre que les contrôles de police systématiques menaceraient vos droits de citoyen. Pour étayer cela de nombreux arguments sont mis en avance qui approchent la réalité de manière plutôt unilatérale.

-          Selon le Nid la prostitution n’est pas un délit. C’est tout à fait exact. La prostitution n’est pas interdite, mais pas non plus autorisée. Il n’y a tout simplement pas de législation à se sujet. Le racolage des clients en rue par contre est bel et bien interdit. Les prostituées de rue du quartier Alhambra enfreignent donc régulièrement la loi.

-          Selon  le Nid la libre circulation est illusoire. En tant que riverains nous ne pouvons hélas qu’approuver. Comme femme vous êtes accostée par des clients et comme homme par les prostituées. Les enfants ne se sentent pas à l’aise entre les prostituées et leurs clients. Pas mal de riverains de la rue Van Gaver et de la rue des Commerçants ne s’aventurent plus en rue le soir. Inutile de vous expliquer que la prostitution de rue attire un entourage qui n’est pas toujours recommandable : souteneurs, dealers de drogue, membres de maffias, etc… Ils veulent le quartier Alhambra comme zone de tolérance, dans laquelle  l’habitant est considéré comme « quantité négligeable » . Si ceci n’est pas une sérieuse atteinte à la liberté des habitants, alors nous n’y comprenons plus rien !

-          Selon le Nid il y a deux camps  « putes et citoyen ». C’est une vision plutôt pathétique. Ce qui doit être vu selon nous, c’est que la prostitution de rue ne peut trouver sa place dans un quartier résidentiel. La prostitution de rue a dans le quartier Alhambra dès son début occasionné des conflits. Les tensions sont mal interprétées par les diverses instances dirigeantes, si bien que les prostituées et les riverains en sont les victimes ! Le laxisme des gestionnaires veille à ce que les conflits du quartier Alhambra ne cessent de s’aggraver. Si en tant qu’habitant du quartier on ne peut même plus afficher une opinion sans que votre maison soit forcée par effraction et que vous soyez menacé, c’est qu’il y a une sérieuse erreur d’interprétation de nos droits de citoyens.

Le comité Alhambra n’est pas contre la prostitution. Elle ne peut tout simplement pas trouver sa place dans un quartier résidentiel. Nous sommes opposés à la fouille dégradante des prostituées, mais entant que riverains nous trouvons vraiment dommage que les prostituées aient très peu de respect du quartier où elles travaillent. Jour et nuit nous sommes confrontés à leur incivisme et des contrôles de police en place depuis des années n’ont rien changé à cet état de fait.

Si le Nid est contre les ghettos mais ne dénonce jamais l’incivisme des prostituées et de leur entourage, s’il considère un « espace public » comme une zone où la loi n’est plus appliquée si ce n’est celle du plus fort, où l’éthique professionnelle est celle de gagner le plus possible d’argent au dépit de tout le reste, alors nous ne pouvons que conclure que les razzias de  police ont peut être leur raison d’être. Et là nous partageons le point de vue du Nid : la présence de tant de police, nous ne l’avions pas souhaité non plus.

Nous espérons qu’il va être apporté au plus vite des solutions aux nuisances causées par cette prostitution de rue afin que nous puissions à nouveau circuler librement, sans être confrontés avec de multiples méfaits, ou de devenir victimes d’intimidations lorsque nous désirons exprimer notre sentiment entant que citoyen.