Entretien avec bourgmestre Thielemans

27 octobre 2011

Durant un entretien constructif à l’hôtel de ville, le bourgmestre Thielemans (PS) nous a fait part des interventions suivantes pour le quartier Alhambra :

A court terme :

• Fermeture du carrefour entre les rues du Pélican et commerçants afin de casser le carrousel automobile.

• Le plan de mobilité global va être analysé afin de voir quelles interventions peuvent être ajoutées pour rendre les carrousels automobiles le plus long possible ; pour décourager les automobilistes de tourner sans fin dans le quartier et afin d’éviter que les carrousels ne se déplacent de quelques rues.

• Installation durant une période définie d’un commissariat mobile à la porte d’Anvers (carrefour rues des Commerçants et de Laeken).

• Plus de contrôles de police dans le quartier : les voitures seront contrôlées sur le respect du code de la route (non respect des panneaux circulation locale par exemple)et aussi les documents du véhicule. Les prostituées aussi seront contrôlées sur la manière dont elles sont habillées. Les prostituées habillées de façon trop provocante seront mises à l’amende.

• Les prostituées seront priées de quitter le quartier Alhambra et de retourner avenue Albert II, lieu où elles provoquent moins de surcharges et où elles recrutaient leurs clients auparavant.

• On placera des panneaux à l’entrée du quartier Alhambra sur lesquels sera indique de façon claire que le quartier est sous surveillance policière grâce à des caméras. Ceci n’est pas perçu actuellement par les clients de prostituées. De plus cette mesure est obligatoire légalement.

A long terme :

• Définir un lieu pour les prostituées où elles peuvent travailler sans rendre leur activité insupportable pour l’environnement.

-     Le bourgmestre Thielemans a aussi reconnu que le quartier Alhambra n’est pas historiquement un quartier de prostitution.

      Il y avait bien de la prostitution dans la rue de Malines mais uniquement en lieux fermés dans les cafés et pas en rue.

      Depuis qu’un certain nombre d’hôtels se sont transformés en hôtels de passe au début des années 90, et depuis que la commune de Schaerbeek a chassé les prostituées de l’avenue Albert II, et depuis que les pays du bloc de l’Est se sont ralliés à la communauté européenne, le quartier Alhambra est inondé de travailleurs du sexe.

      Le problème s’est aggravé de façon exponentielle ces dernières années  – toutes les personnes qui connaissent un peu les alentours de la KVS peuvent en témoigner.

     Il est donc grand temps de penser à la problématique de la prostitution, et de préférence aux niveaux régional et fédéral. En Belgique  - et certainement à Bruxelles – nous accusons un retard par rapport à nos pays voisins mais aussi par rapport à d’autres villes belges.

      Faire comme s’il n’y avait pas de problème, présenter les prostituées continuellement comme des victimes n’aide personne et ne fait avancer le problème d’aucune sorte. Il faut que des solutions arrivent aussi bien pour les habitants de Bruxelles que pour les prostituées qui désirent travailler en rue à n’importe quelle heure du jour.