Entretien avec Vanessa Hoscheit, Contrat de Quartier ‘LES QUAIS’

Vanessa Hosheit est la coordinatrice du contrat de quartier LES QUAIS.

Durant la visite faite dans le quartier elle a déclaré que les riverains devraient apprendre à cohabiter avec les prostituées, et que de ce fait dans le contrat de quartier il ne serait pas tenu compte de la prise en charge des nuisances liées au racolage de rue.

Le mot cohabiter a agi comme une gifle auprès des habitants du quartier. Beaucoup ont estimé inadmissible qu’un tel point de vue fut exprimé sans même avoir écouté les riverains du quartier considéré. Il semblait que avec ce projet de contrat de quartier ‘Les Quais’ on allait à nouveau rater une occasion d’améliorer la qualité d’habitabilité dans le quartier.

Le Comité Alhambra a pris contact avec madame Hoscheit. Elle a répondu favorablement d’emblée au dialogue.

Environ six personnes du comité Alhambra ont exposé la problématique du quartier avec toutes ses facettes : c’est une longue histoire avec beaucoup de nuances, qui n’est pas dirigée contre les prostituées, mais bien contre les nuisances nombreuses que ce type de prostitution de rue engendre. Et ceci est plus que du tapage nocturne ou un carrousel automobile incessant. Il y a aussi une problématique de drogue, traite des femmes, exploitation de logements à prix prohibitifs, violences et pressions morales, stress psychologique auprès des habitants, manque d’avenir,….

Madame Hoscheit a posé beaucoup de questions. En tant que comité nous avons essayé de répondre le plus honnêtement possible. Néanmoins notre but était unique : prostitution et habitat ne peuvent cohabiter ! Pas maintenant et pas non plus dans le futur.

Madame Hoscheit a admis que le  mot cohabiter n’a pas été choisi de façon appropriée, mais que d’autre part le contrat de quartier n’a pas pour objectif de prendre en charge la résolution des nuisances causées par le racolage de rue. Le contrat de quartier veut améliorer la qualité d’habitation en distribuant par exemple des primes pour la rénovation des habitations ou peut réaménager des rues et des espaces publics. La problématique de la prostitution est affaire de politiciens…

Nous espérons qu’au travers de cet entretien nous avons pu une fois de plus porter au jour que nous ne sommes pas des rouspéteurs professionnels, et qu’un réel problème est présent dans notre quartier. La surcharge continue depuis tant d’années, les frustrations parmi les habitants sont grandes. Une déclaration maladroite engendre dès lors de réelles réactions émotives. Madame Hoscheit l’a compris.

Nous espérons donc que toute chance sera saisie afin d’améliorer la qualité de vie dans notre quartier. La prise en compte de la surcharge de la prostitution doit donc bien faire partie de toute action qui serait entreprise pour le quartier Alhambra, donc aussi dans un plan de quartier.

Nous attendons donc avec curiosité ce que ce plan va nous offrir de concret…..