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Le projet "n'est pas mort'Schaerbeek ne veut pas une prostituée de plus dans le quartier SCHAERBEEK Rien de neuf sous le soleil de la rue d'Aerschot, affirme-t-on au cabinet du bourgmestre de Schaerbeek. "Nous savons que le promoteur de la Villa Tinto schaerbeekoise est prêt. Il nous presse depuis un an. Mais, depuis qu'il est sorti du bois, rien n'a changé. Le projet n'est pas mort, on veut juste le ficeler de manière intelligente... Et ça risque de prendre du temps" , affirme-t-on au cabinet du maïeur. À l'époque, le projet avait séduit la commune. "Cette idée est plutôt positive. Mais nous voulons absolument éviter l'augmentation du nombre de prostitués dans le quartier. À lui (le promoteur, NdlR) de se débrouiller pour inciter les filles travaillant déjà dans le quartier à venir dans sa villa." Si la commune de Schaerbeek n'est pas pressée, c'est avant tout parce qu'elle entre dans ce qu'elle appelle "une réflexion plus globale sur la prostitution" . Aujourd'hui, "la prostitution sur Schaerbeek est gérée tant au niveau de la sécurité, de la propreté que de la mobilité. Nous voulons qu'il propose une solution claire pour éviter que le nombre de filles augmente. Nous n'avons pas encore de solution pour faire en sorte que, si la Villa Tinto se crée, elle n'augmentera pas la prostitution. Soit le promoteur réussit à convaincre les prostitués de venir chez lui - mais nous ne sommes pas certains qu'il y arrivera, notamment à cause de l'obligation d'avoir des papiers en règle -, soit on trouve un moyen légal." Les édiles, certains qu'il existe une série d'éléments qui vont à l'encontre de ce projet, sont allés faire un tour à Anvers, base de la première Villa Tinto du pays. "Nous sommes en contact avec Anvers depuis le début. Nous souhaitons voir si le projet fonctionne sur le long terme. Nous observons également d'autres expériences similaires à l'étranger" , poursuit Marc Weber, chef de cabinet de Bernard Clerfayt, dont la seule volonté "est de travailler pour le bien être de Schaerbeek, pas pour celui des prostitués ou de ce promoteur". Le piétonnier rue d'Aerschot demandé par le promoteur est lui aussi une option envisageable. Mais la commune, pourtant en pleine élaboration de son plan communal de mobilité, affirme être bien peu avancée sur le dossier pour évoquer le sujet plus en profondeur.
© La Dernière Heure 2007 / Gilbert Dupont
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