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BOUW VAN KANTOORTOREN VAN 16
VERDIEPINGEN IN EEN WOONBUURT
Persbericht
Comité Alhambra - 7 maart 2005
Blijkbaar is de stad teruggekomen op het goede voornemen om geen hoogbouwtorens meer neer te planten in het stadscentrum. Banimmo en
Buelens Real Estate hebben plannen om op de hoek van de Antwerpselaan,
de St-Jan Nepomucenusstraat, de Pelikaanstraat en de Jacqmainlaan een
kantoortoren van 16 verdiepingen (76m hoog!!!) neer te poten. Daarnaast
zouden er ook twee woonblokken komen van 6 en 9 verdiepingen, zodat de
verhouding tussen woonfunctie en kantoren wel goed zou zijn.
Volgens Schepen Simons is het project positief ontvangen op het
schepencollege. Blijkbaar is de leefbaarheid van de stad dus toch niet
zo een prioriteit voor Ecolo.
Na dit advies moet het dossier naar het gewest, omdat het gewest de uitzonderingen op het vlak van stedebouw moet goedkeuren. Interessant
daarbij is wel dat het gewest zich tijdens overlegcommissie op 9 november 2005, samen met Monumenten en Landschappen onthouden heeft omwille
van de "te grote bouwprofielen". Ook een aantal andere diensten zouden
negatief advies uitgebracht hebben. Er lijkt dus nog hoop te zijn om
dit "monster" uit onze wijk te houden.
Comité Alhambra heeft er geen probleem dat er in deze buurt
bijkomende kantoren worden gebouwd. Wel hebben we problemen met de
hoogte van het gebouw. De meeste huizen en gebouwen in de buurt zijn
maximum 6 verdiepen hoog. Een toren van 76 meter hoog zou letterlijk
een schaduw werpen over de hele buurt. Bovendien vrezen we dat dit
project extra verkeersoverlast met zich mee zal brengen en geen enkele
architecturale meerwaarde zal bieden.
Door het debat over deze 76 meter hoge toren aan te zwengelen willen
wij het Brussels Gewest ervan overtuigen deze plannen niet goed te
keuren. Uiteraard helpt een beetje persaandacht daarbij altijd. Ik ben
dan ook zo vrij te rekenen op uw steun bij onze actie.
Alternatief
van/alternative
suggérée par ARAU
Wij hopen dat het nog niet de laat is om deze ernstige bedreiging van de levenskwaliteit in onze buurt tegen te houden. Wij zullen in elk geval al het mogelijke doen om dit project te verhinderen, en dit op gewestelijk niveau. Indien u ons op één of andere manier kan helpen, gelieve ons dringend te contacteren.
ARAU
Communiqué de presse du jeudi 4 novembre 2004
Projets Banimmo au bout du boulevard
Jacqmain :
oui aux logements, non à la frite de bureaux
1.Introduction
La société Banimmo Real Estate a introduit trois demandes
de permis d’urbanisme pour trois immeubles à construire à
l’extrémité du boulevard Émile Jacqmain, à
front des boulevards du Jardin Botanique et d’Anvers. C’est un projet
d’ensemble dont il s’agit : deux immeubles de logements encadrent
un immeuble tour de bureaux qui sera discuté lors de la
Commission de concertation du mardi 9 novembre à la Ville de
Bruxelles.
Ce projet marque une étape supplémentaire dans la
rénovation/reconstruction de cette partie du boulevard,
longtemps laissée à l’abandon par des calculs
économiques urbanistiquement et socialement douteux (voir
historique en annexe).
2.Les projets de Banimmo
Sur une partie de l’îlot
Anvers/Commerçants/Pélican, il est prévu de
construire un immeuble à appartements constitué de 6
niveaux avec 62 emplacements de parkings au sous-sol ainsi que 2
commerces au rez-de-chaussée. Les logements sont au nombre de 69
et se répartissent comme suit :
33 appartements d’une chambre,
31 appartements de deux chambres,
5 appartements de trois chambres.
La plus haute partie de l’immeuble atteint 18 mètres de hauteur
et la plus basse, destinée à rattraper les niveaux des
immeubles voisins est d’une hauteur d’une douzaine de mètres. La
superficie totale de plancher est de 4.717 m². L’affectation est
conforme au PRAS. Les appartements d’une chambre sont destinés,
par le demandeur, aux fonctionnaires européens qui ont besoin
d’un appartement de fonction ainsi qu’à des étudiants1.
Le second projet de logement se localise sur une partie de l’îlot
Botanique/Jacqmain/Malines. Il prévoit un immeuble de 10 niveaux
(dont un étage technique) avec 27 emplacements de parking en
sous-sol. Le rez-de-chaussée est occupé par 2 commerces.
Les logements se répartissent comme suit :
14 studios ce qui semble peu approprié,
22 appartements d’une chambre,
9 appartements de deux chambres,
4 appartements de trois chambres.
La volumétrie varie entre 19 mètres et 28 mètres
de hauteur.
Enfin, le troisième immeuble est affecté aux bureaux,
soit 13.113 m² répartis
sur 16 niveaux avec 68 emplacements
de parking en sous-sol. Cet immeuble recouvre la totalité de
l’îlot Anvers/Jacqmain/Pélican/Saint-Jean
Népomucène. Il est dessiné de manière
à établir une sorte de signal marquant l’entrée du
boulevard. Le projet est conforme au PRAS, puisque celui-ci affecte cet
îlot en zone administrative mais n’interdit pas de faire des
logements… Des commerces sont prévus au rez-de-chaussée
mais une incertitude subsiste quant à l’affectation
définitive d’une partie d’entre eux (une affectation en bureaux
reste possible).
Sa hauteur est de 58 mètres hors sol. Le demandeur justifie la
dérogation à l’article 8 du Titre Ier du RRU2 car, selon
lui, le bâtiment est situé à un carrefour de deux
voiries de grand gabarit et les immeubles pris comme comparaison sont
des immeubles de bureaux relativement élevés (la tour
Morgan dépasse les 83 mètres de hauteur, le
bâtiment de la Communauté flamande fait 32 mètres,
ce qui est censé placer l’immeuble projeté dans la
moyenne)3. En outre, la conception de la façade est
censée « alléger » le
bâtiment4 mais elle évoque davantage un tableau
informatique d’un traitement de texte bien connu. Cette façade
ne donne pas une idée correcte de la hauteur totale de
l’édifice car chaque « bloc » visible (il
y en a sept) regroupe en réalité deux étages.
3. La position de l’ARAU
Dans son projet alternatif décrit en annexe, l’ARAU avait
déjà démontré, si besoin en était,
que les activités tertiaires pouvaient très bien laisser
la place à des immeubles de logement de qualité
respectant la typologie urbaine tout en recréant une
scénographie appropriée au lieu. Ce projet avait
été étudié dans ses moindres
détails, du financement à la faisabilité
technique.
À ce titre, le projet d’immeuble de bureau soumis à
enquête soulève certaines questions.
1) Un problème de
stabilité
Les façades du côté des boulevards d’Anvers et
Emile Jacqmain, comme elles respectent l’alignement à la limite
de propriété, devraient reposer sur un égout et
sur le collecteur de la Senne, qui, selon certaines sources, reposerait
sur des pieux en bois5. Les autres solutions (enjamber le collecteur,
construire une structure en porte à faux) sont impraticables. Il
faudra donc « réaliser des fondations dans le
terre-plein entre l’égout et le collecteur, et placer quelques
colonnes de fondations au travers d’une des chambres du
collecteur »6. Soit des travaux importants qui pourraient
être évités si l’obsession du rendement au m²
n’empêchait pas les promoteurs de construire les étages en
recul du front de bâtisse, pour ne laisser que le
rez-de-chaussée en alignement. C’était cette solution que
l’ARAU avait proposé pour son alternative en 1990 :
maintenir un rez-de-chaussée commercial à front de
bâtisse et construire les étages en retrait, comme les
immeubles existants à l’époque permettaient encore de
l’imaginer.
2) Un problème de
gabarits : le Quartier Nord traverse le boulevard
Situé exactement dans l’axe du boulevard du roi Albert II, la
frite de bureaux matérialise la propagation de la zone
administrative du Quartier Nord dans le Pentagone, ce qui n’est pas
souhaitable.
En matière de gabarit, la justification à la
dérogation à l’article 8, Titre Ier, du RRU, reprise plus
haut, semble quelque peu limitée car c’est oublier un peu vite
que cette tour a aussi deux façades qui donnent sur la rue
Saint-Jean Népomucène et sur la rue du Pélican.
D’une part, les volumes des immeubles riverains de ces voiries, y
compris l’immeuble de logement Pélican/Commerçants
à construire par le même promoteur, seraient
écrasés par cet immeuble. D’autre part, il faut craindre
que l’ombre projetée le matin sur les immeubles situés
à l’Ouest, dont les logements à construire par Banimmo
lui-même, ne diminue sensiblement l’attractivité du lieu.
3) Les nuisances urbaines propres aux
immeubles tours
La conception même des immeubles tours apporte des nuisances
urbaines qui en font précisément des constructions
anti-urbaines :
ombres portées du fait de la hauteur, en l’espèce, vu
l’orientation, l’ombre portera le matin sur les logements à
construire rue du Pélican ;
tourbillons de vent préjudiciables aux cheminements
piétons ;
caractère introverti de cette architecture où l’on arrive
et ressort par le parking sans passer par l’espace public ;
rez-de-chaussée peu amènes ne contribuant pas à
l’animation de la rue (une des surfaces commerciales prévue
au rez est en profondeur par rapport à la chaussée avec
seulement une petite vitrine sur le boulevard Jacqmain et il y a une
incertitude pour l’affectation définitive des autres surfaces
commerciales prévues) ;
architecture et matériaux d’une banalité consternante et
non durables.
4) Un calcul économique pas si
pertinent
À l’heure où de nombreux constructeurs abandonnent des
chantiers parfois importants faute de clients, le marché de
bureaux (avec 12 millions de m² de bureaux à Bruxelles)
étant en situation de suroffre, on peut se demander si cette
fuite en avant reste pertinente. Le contexte a changé, l’exode
urbain est inversé.
Même si le PRAS autorise les bureaux sur cet îlot, il
n’interdit pas le logement qui est pour le moment mieux en phase avec
le marché et les déclarations d’intention politiques.
Conclusion
Sans revenir au syndrome du Quartier Nord, il faut bien admettre que
cette tour n’a pas sa place, typologiquement et urbanistiquement,
à cet endroit.
L’ARAU préférerait du logement et s’opposera en tout
état de cause à un gabarit aussi élevé (58
mètres de hauteur) dans le Pentagone lors de la Commission de
concertation du 9 novembre 2004 à la Ville de Bruxelles.
Pour toutes informations
complémentaires, prendre contact avec Madame Pauthier,
Directrice de l’ARAU, au 02/219 33 45.
© textes et illustrations ARAU
Annexe 1 au communiqué du jeudi
4 novembre 2004
Geachte Heer Schepen,
Wij
schrijven U deze brief in naam van
het Comité Alhambra.
Deze
brief is een brief van de laatste
hoop. Om te beginnen verontschuldigen wij ons omdat we pas nu
reageren. Maar het is soms moeilijk om op tijd op de hoogte te zijn
én aanwezig te zijn op alle mogelijke informatievergaderingen
over alle projecten die in onze buurt worden gepland. Vooral omdat
wij allemaal onze beroepsbezigheden hebben overdag…
Daarom
hebben wij tot nu toe nog niet
gereageerd, niet op het juiste moment en ook niet op de juiste
plaats, tegen een urbanisatieplan waarvoor uw departement bevoegd is.
Het
betreft hier het project Banimmo en
Ruelens Real Estate, een kantoortoren met zestien verdiepingen met
daarbij nog eens drie verdiepingen parking, die gebouwd zou worden op
de hoek van de Jacqmainlaan, de St Jan Nepomucenestraat, de Antwerpse
Laan en de Pelikaanstraat.
Is
er geen afspraak gemaakt om binnen
de vijfhoek geen torens meer te bouwen?
Waarom
laat U drie gebouwen met
woningen optrekken, links,rechts en achter dat gebouw als U er
vervolgens een dergelijk gedrocht neerpoot?!
Hebben
we in Brussel niet genoeg
leegstaande bureaus? Bijvoorbeeld langs de Albert II Laan, aan de
overkant van de ring… Het Manhattan Center krijgt zijn kantoren
niet gevuld, nadat Fortis er is uit weggetrokken en bovendien zijn er
rond het Noordstation nog 40.000 m² aan kantoorruimte te huur!
We spreken niet eens over de rest in Brussel!
Geachte
Heer Schepen, als U dan toch
echt bureaus wil bouwen op deze plek, probeer dit dan te beperken tot
zes verdiepingen! Of bouw liever gebouwen waarin gewoond kan worden,
daar vragen de mensen naar! Langzaam maar zeker wordt onze buurt
leefbaar gemaakt, ook door uw inspanningen. U kent de problemen:
jarenlange bouwwerven, teveel transitverkeer, de prostitutie… Deze
toren is er echt teveel aan!
In
de hoop dat U onze vraag nog kunt
meenemen in uw besluitvorming, groeten wij U Mijnheer de Schepen,
Met
de meeste hoogachting
Comité
Alhambra
7
maart 2005
Madame,
Je comprends vos remarques.
Toutefois, les affectations prevues au permis correspondent au PRAS.
Pour ce qui concerne les gabarits, ils reposent sur de longues
discussions d'avant que ne soit prevu du logement sur le site.
J'ai obtenu par les changements de plan le logement qui n'etait pas
inscrit au PPAS etabli precedemment.
En equilibre de quoi, il est prevu un batiment de bureau.
Votre reaction tardive est helas a souligner car le College vient
d'aborder favorablement le dossier afin de sauver le logement que nous
esperons sur le site. Ceci d'autant plus que nous avons fait modifier
le projet pour qu'il comprenne de grands appartements et pas
essentiellement des flats.
Je vous prie d'agreer, Madame, 1'expression de mes sentiments les
meilleurs.
Henri Simons
Historique de
l’extrémité du boulevard Jacqmain
La lente agonie du boulevard Émile Jacqmain est liée
à l’exécution du plan Manhattan et à ses
déboires.
1959 : le projet anti-urbain du groupe Structure
Dès 1959, le groupe Structure – mêlant architectes et
urbanistes– réalise une étude sur l’ensemble du
périmètre pour « rénover »
le quartier populaire jouxtant la nouvelle gare du Nord. Les principes
qui président à cette étude sont repris de la
Charte d’Athènes : séparation des fonctions et des
circulations (piétonnes et automobiles), construction en hauteur
pour libérer l’espace au sol au profit des voitures et des
espaces verts, … Ces principes seront coulés dans un plan
d’affectation 8 ans plus tard.
Le quartier Nord concentre en effet les atouts pour établir un
centre d’affaires bruxellois : la nouvelle gare du Nord,
idéalement reliée à l’aéroport, le
métro en construction, le déclin démographique et
industriel de cette partie de la ville qui rend les expropriations
moins onéreuses.
En 1962, ce qui n’est encore qu’un projet de plan s’étend sur
trois communes. L’axe central est constitué par le boulevard
Jacqmain prolongé, relié à la partie existante par
un tunnel sous la petite ceinture. Les îlots à
l’entrée du boulevard Jacqmain – là où Banimmo
projette actuellement de construire ses immeubles– sont affectés
aux bureaux. La maquette de l’époque ne laisse aucun doute sur
les intentions du groupe Structure : ces bureaux prendront la
forme de tours sur socle, comme la tour Philips et le Centre
administratif de la Ville de Bruxelles aujourd’hui.
En 1964, l’administration des Routes dévoile son plan routier
pour Bruxelles. Le croisement des autoroutes Gand-Liège et
Anvers-Paris devait se faire au cœur du quartier Nord, après
avoir traversé la capitale sous forme de viaducs ou de tunnels.
Lorsque le plan d’affectation du Quartier Nord, dit « plan
Manhattan », sera établi en 1967, toute
l’organisation des îlots sera faite en fonction de ce complexe
routier, facteur d’attrait pour les investisseurs.
Si le périmètre de ce plan ne va plus au-delà du
boulevard Baudouin, il est toujours prévu de construire quatre
tours de 135 mètres de hauteur aux angles des boulevards
Baudouin, Jacqmain, Botanique et d’Anvers. Conformément au
principe des autoroutes urbaines (le moins de carrefours possible) et
des projets antérieurs, il est prévu de faire passer le
boulevard Jacqmain en-dessous de la petite ceinture, ce qui impliquait
l’expropriation du côté gauche du boulevard jusqu’à
la rue du Pont-Neuf. Le projet de tunnel sera finalement
abandonné en 1973, au profit d’un viaduc provisoire enjambant la
petite ceinture, en attendant la construction de la ligne Nord-Sud du
prémétro.
1967 : le plan « Manhattan »
Pour rappel, le plan « Manhattan »
prévoyait l’érection de 58 tours juchées sur une
dalle piétonne, située à 13 mètres de
hauteur. Le coût exorbitant de cette dalle en hypothéquera
sa réalisation.
La contestation sur le coût social (le relogement des
expulsés) de l’opération et sur les projets d’autoroutes
de pénétration finiront par remettre en cause l’existence
même du plan « Manhattan ».
Dans les années ’70, le ralentissement de l’activité
économique conjugué à des difficultés
financières de la compagnie de promotion aboutiront à la
construction d’une seule tour du WTC, contre les 8 prévues
initialement. Pour construire la seconde, les pouvoirs publics
interviendront soit pour louer des surfaces de bureaux, soit pour
financer directement la construction. L’échec du plan se profile
dangereusemement. Divers projets de construction de tours de bureaux
seront échafaudés. Aucun ne verra le jour mais tous
entraîneront la destruction – et donc l’expropriation– des
îlots pressentis.
En 1971, la Ville de Bruxelles décide de mettre les voiries au
gabarit prévu par le plan de 1967 et rase les îlots
concernés. À partir de cette date, le Quartier Nord
devient une vaste étendue en friche.
En 1978, un groupe de travail est mis en place par les communes avec
des associations pour achever l’urbanisation de ce quartier martyr. Ce
n’est que 10 ans plus tard que les grandes options seront traduites
dans un plan : des bureaux le long du boulevard Jacqmain
prolongé et des logements et commerces le long de la
chaussée d’Anvers7.
1987 : la relance …
On sait ce qu’il est advenu depuis : en 1987, les promoteurs
relancent la construction grâce à l’intérêt
des administrations belges ou des organismes publics (Belgacom,
Communauté flamande, administrations fédérales, …).
L’habitant de l’extrémité du boulevard Émile
Jacqmain a donc été soumis à rude
épreuve pendant au moins deux décennies :
désintérêt des propriétaires à
investir dans leurs immeubles en raison de la spéculation
immobilière sur des parcelles mitoyennes, voisinage d’un
« no man’s land », présence
d’infrastructures (auto)routières
« provisoires ».
Fin des années ’80, pourtant, un regain d’intérêt
naît pour ce boulevard, et en particulier pour les îlots
concernés par les projets de Banimmo.
Ainsi, en mai 1989, un projet prévoyait de construire deux
immeubles de 80 mètres de hauteur aux angles du boulevard
Jacqmain et du boulevard de petite ceinture. Il prévoyait
également la démolition des immeubles existants sur
l’îlot d’habitation Jacqmain/Anvers/Pélican pour en faire
une place publique. Ces immeubles comprenaient 10.500 m² de
logements pour 8.300 m² de bureaux. Les riverains et l’ARAU s’y
opposèrent en raison du gabarit des immeubles, de la
présence de bureaux, non conforme avec le plan de secteur, et de
l’effet psychologique que ces tours ne manqueraient pas de créer
(l’avancée des tours du quartier Nord dans le Pentagone).
Le promoteur décida alors d’un autre projet, toujours sur les
mêmes îlots : la construction d’un
bâtiment-pont, large de 27 mètres et haut de 41
mètres, au-dessus du boulevard Jacqmain. Sur les 20.000 m²
de superficie totale, 14.000 m² étaient affectés au
bureau. L’ARAU avait réagi vivement à ce projet lors
d’une conférence de presse du 13 mars 1990
dénonçant « l’utilisation de l’espace public
à des fins privées » et l’effet repoussoir
qu’une telle structure ne manquerait pas d’avoir sur les habitants et
les usagers du quartier. Et de rappeler que la construction de bureaux
sur l’ancien siège de la Libre Belgique et de l’hôtel SAS
Royal Atrium, à la rue Montagne-aux-Herbes Potagères,
avaient été assortie de l’engagement du promoteur
immobilier de construire des logements à l’angle du boulevard
Jacqmain et de la rue Saint-Jean Népomucène. Depuis le
terrain en question avait été revendu à un autre
promoteur sans que ces obligations de reconstruction n’aient
été rencontrées.
L’ARAU avait saisi cette opportunité pour proposer un projet
alternatif de reconstruction d’une entrée habitée du
boulevard avec deux immeubles d’angle d’inspiration Art Déco8,
pour démontrer la faisabilité de construire des logements
en nombre appréciable à cet endroit et concourir à
l’embellissement urbain : ces immeubles comportaient des logements
aux étages et des commerces au rez-de-chaussée et
à l’entresol.
Depuis ce projet d’immeuble-pont, soit depuis 14 ans, ces terrains sont
restés à l’abandon.
Petit à petit, le boulevard s’est lentement
rénové : construction du nouveau bâtiment du
Théâtre national de Belgique (qui a entraîné
la démolition d’un immeuble de logements), divers projets de
rénovation menés à bien à l’angle de la rue
du Pont-Neuf, … La Ville de Bruxelles a entrepris en 1999 la
rénovation de l’espace public avec les charges d’urbanisme dues
pour la reconstruction du siège de Fortis AG.
Seule l’extrémité du boulevard, en ce compris les
îlots adjacents, restera dans un état de
délabrement avancé. Pour preuve, la rue de Malines,
affublée d’un mur de trois mètres de haut pour masquer la
vue désolante d’un champs de ruines en 1999.
En 1999, la Ville finira par autoriser les propriétaires
à raser les immeubles qui restaient encore debout à
l’entrée du boulevard… et à générer des
rentrées financières de part et d’autres par
l’implantation de grands panneaux publicitaires.
Cinq ans plus tard, arrive donc le projet Banimmo…qui, comme le plan
Manhattan, comme le projet refusé en 1989, organise la
traversée du quartier Nord vers le Pentagone. Ce que la Ville de
Bruxelles ne peut que refuser pour garantir la cohérence de son
propre aménagement.
Monsieur le Premier Echevin,
Nous vous remercions de votre
réponse à notre email
concernant le
projet de tour de bureaux Banimmo. Malheureusement elle n'a fait
qu'augmenter notre confusion.
Par exemple, le statut du projet. Vous dites qu'il a été
"abordé
favorablement par le collège". Cela veut-il dire approuvé?
Vous dites que les affectations correspondent au PRAS. Est-ce le plan
qui fut aboli en partie 4 semaines avant l'introduction de ce projet?
Ou le plan dont Brussels Deze Week disait en 2002:"En het doel van de
nieuwe BBP's is nu juist dat de inwoners stedenkundige zekerheid
hebben,...,dat ze niet wakker worden en horen dat er een toren naast
hun
huis gebouwed mag worden."?
En ce qui concerne la construction de logements sur le site: nous nous
réjouissons de chaque nouvel voisin/habitant. Votre idée
de forcer les
constructeurs de bureaux de construire des logements en compensation
était géniale. Mais dans ce cas-ci s'est mettre la
charrue devant le
boeuf, non?
On pourrait avoir l'impression, que Banimmo veut forcer les
autorités d'accepter leur tour, si non Banimmo n'est pas
prêt à construire des
logements.
Nous n'avons d'ailleurs rien contre un immeuble de bureaux, si Banimmo
pouvait se contenter avec 8 ou 9 étages, par exemple, mais
seize!?
(Voir l'effet sur notre maquette en attachement.) Sur un si petit site,
un immeuble de seize étages, avec 68 emplacements
de parking, dont l'entrée et la sortie sont prévues sur
la ruelle de
Pélican, causera d'énormes nuisances pour les logements
tout autour. En plus quod des autres employés qui viendront
travailler en voiture et vont tourner en rond pour trouver la place
pour se garer (et probablement finir sur les trottoirs). C'est
carrément en contradiction avec le plan de circulation que notre
comité est en train de discuter avec le bourgmestre, M. F.
Thielemans.
Vous regrettez le retard avec lequel nous réagissons. Sans
vouloir
trouver des excuses, permettez-nous de dire que la consultation a eu
lieu pendant 15 jours seulement et ceci pendant une période ou
le comité etait très
préoccupé du problème de la prostitution de rue,
ainsi que du
renversement du traffic dans la rue des Commerçants, (qui s'est
avéré
temporaire, heureusement).
Mais la raison principale était que nous nous sommes dit, vous
connaissant, que ce plan n'allait jamais être acceptée,
que la tour serait refusée, comme celle qui fut proposée
pour le
même site sous Monsieur Démaret et qui ne s'est jamais
construite.
Encore une chose qui nous perturbe, c'est que, à notre avis,
vous allez
gâcher la belle perspective le long du boulevard Jacqmain, vous,
qui
étiez si content de sa reconstruction réussie.
Si, en effet, le projet n'a pas encore été
approuvé par le collège, nous
vous prions instamment de revoir au moins la hauteur de l'immeuble de
bureaux et l'emplacement de l'entrée à son parking.
Nous vous prions, Monsieur le Premier Echevin, de croire a nos
sentiments les meilleurs.
Barbara Grote pour le Comité Alhambra
Oui, le Collège l'a
approuvé pour être sûr
d'obtenir le logement. Le dossier a été envoyé au
fonctionnaire délégué.
Il est aussi discuté au sein du cabinet du
ministre-président Picqué.
Cabinet du Premier échevin/Kabinet van de Eerste schepen
Henri Simons
chargé la Culture, de l'Urbanisme et de la Protection du
Patrimoine
bevoegd voor Cultuur, Stedenbouw en Bescherming van het Patrimium
La tour Jacqmain ne passera pas
La Dernière Heure, 24/03/2005
Le comité de quartier Alhambra se tourne vers la Région. Celle-ci annonce qu'elle ne délivrera pas le permis
BRUXELLES La tour de bureaux de 16 niveaux et de 58 mètres de haut sur le boulevard Emile Jacqmain ne verra jamais le jour. Le projet développé par Buelens et Batimmo sur un terrain vague à l'angle des boulevards d'Anvers, les rues du Pélican et Saint-Jean Népomucène a du plomb dans l'aile.
"Pour la Région, la position est claire, ce sera non", a ainsi déclaré hier la secrétaire d'Etat bruxelloise à l'Urbanisme Françoise Dupuis qui estime que ce bâtiment présente des gabarits disproportionnés. Non pas par rapport aux immeubles de verre du boulevard du roi Albert II mais par rapport aux habitations de petite taille situées dans le quartier de la rue de Laeken.
Hier, le comité de quartier Alhambra, épaulé par les ASBl Inter-Environnement et Arau, a rappelé son opposition au projet. Une opération triple puisque sont également prévues les constructions de deux immeubles de logements (entre la rue de Malines et le boulevard Botanique d'un côté et entre le boulevard d'Anvers et la rue du Pélican de l'autre). "Les autorités politiques, de la Ville comme de la Région bruxelloise, ont promis de ne jamais laisser les tours de bureau envahir le Pentagone, s'étonnait ainsi Nicky Vranken, présidente du comité de quartier. Notre quartier revit depuis quelques années. Nous tentons en permanence de la dynamiser."
Autres griefs: l'augmentation du trafic dans le quartier, l'absence d'études sur les tourbillons de vents Toutefois, ces éléments n'ont pas empêché la Ville, voici quelques jours, de se prononcer en faveur du projet. "Esthétiquement, je ne suis pas contre, explique l'échevin de l'Urbanisme. Mais nous sommes prêts à prendre aujourd'hui en compte les remarques des associations, quitte à ce qu'un nouveau projet soit présenté avec un immeuble de bureaux dont la taille serait revue. Toutefois, il ne faudrait pas que la nouvelle mouture se fasse au détriment du logement."
Aujourd'hui ne manque plus que l'avis de la Région. Et il sera négatif. La Ville se pliera à cette décision. "D'après nos informations, les promoteurs sont d'ailleurs déjà prêts à présenter un projet alternatif", indique Françoise Dupuis.
Une chose est donc certaine: la tour Jacqmain ne passera pas. "Mais nous n'avons jamais dit que nous étions contre les bureaux, précisent les opposants au projet actuel qui rappellent que le périmètre concerné est inscrit en zone administrative par le Pras. Ici, ce sont les gabarits qui nous dérangent. Nous avons gagné des habitants et il faudrait tenir compte de cet élément."
K. F.
© La Dernière Heure 2005
9 juni 2006
De plannen voor de kantoortoren zijn
definitief opgeborgen. Op 9 juni 2006 startte het openbaar onderzoek
voor een nieuw project: bouw van 84 woonappartementen 1,2,3
slaapkamers, studio's, handelsgelijkvloers en 64 ondergrondse
parkeerplaatsen over 11 bouwlagen waarvan 8+1 technische verdiep
bovengronds.
Communiqué van
Arau >>>
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