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Comité Alhambra
Question & Réponse Le Comité Alhambra en 14 réponses. En tant que comité de quartier, nous nous sommes toujours opposés à la cohabitation avec la prostitution de rue, qui nous a été imposée unilatéralement par l’ouverture des 3 hôtels de passe ‘Studio 2000’, ‘Studio Europe’ et ‘5th Avenue. Les nuisances causées par la prostitution de rue sauvage, combinée avec le trafic de drogue, ne sont plus à démontrer. Depuis 2005, la prostitution a pris un caractère international avec l'arrivée de cafés prostitution bulgares, roumains, albanais et hongrois jusqu'alors inconnus dans le quartier. Et à partir de 2020, la prostitution de rue chinoise se greffe, recevant des clients à des adresses privées. Outre les réseaux d'Europe de l'Est et de Chine qui emploient activement des travailleurs du sexe - souvent liés à la traite des êtres humains, notre quartier est également devenu le point de chute de prostituées toxicomanes qui cumulent divers problèmes tels que le sans-abrisme et les problèmes psychologiques. Nous demandons depuis maintenant plus de 20 ans de mettre en place une politique progressiste à Bruxelles qui libère les quartiers résidentiels des nuisances liées à la drogue et à la prostitution, mais qui offre également de meilleures conditions de travail et de vie aux TDS. Nous déplorons à cet égard une série d’amalgames que nous tenons à clarifier. 1. Lorsque le Comité évoque la prostitution de rue, il ne s’agit pas de la prostitution dans son ensemble. Le débat n’est donc pas « pour ou contre la prostitution » et les enjeux sont très différents. 2. Notre quartier recèle une réalité démographique très mixte, bien éloignée de la caricature des "résidents riches contre les prostituées pauvres". 3. Notre Comité n’est pas contre des solutions structurelles comme les zones P ou des Villa Tinto, au contraire, puisque nous les soutenons depuis notre origine. Nous constatons simplement, par notre expérience de plus de 20 ans, l’impossible cohabitation entre prostitution de rue et quartier résidentiel. Par contre, nous nous étonnons de l’absence de propositions constructives de la part des associations. La seule position que nous entendons depuis des années, c’est celle de maintenir celle qui a été imposée de force aux habitants du quartier. En tant que citoyen, nous donnons de notre temps au quotidien pour lutter pour un quartier plus qualitatif pour tous. Pour cela, nous travaillons avec de nombreuses organisations locales et nous recevons le soutien de la majorité politique de la Ville de Bruxelles et de la quasi-totalité de l'opposition. C’est dans cette optique que nous continuerons à travailler et à faire entendre notre voix sur l’impossible cohabitation entre quartier résidentiel et prostitution et drogue en rue. 1. Le Comité Alhambra est-il contre la prostitution? Nous avons toujours été clairs depuis 1999 : nous n’avons rien contre la prostitution et nous ne voulons pas stigmatiser la prostitution. Nous dénonçons les nuisances liées à la prostitution de rue dans un quartier résidentiel, rien de plus, rien de moins. La prostitution doit trouver un encadrement au niveau régional, voire fédéral. C'est légitime et c'est une préoccupation sociétale. Ce que nous dénonçons, c'est le fait que la prostitution de rue s’est imposée de fait dans notre quartier historiquement résidentiel, avec toutes les nuisances qui s’en sont suivies. En effet, des années d’expérience nous ont montré que les deux activités - prostitution de rue et résidentiel - sont incompatibles pour plusieurs raisons : 1. Premièrement, la prostitution de rue provoque de nombreuses nuisances pour le quartier : déchets, ivresse publique, nuisances sonores, consommation de drogue, attentats à la pudeur et agressions envers les habitants qui osent réagir. L’expérience nous montre que le dialogue ne sert pas à grand-chose, car le flux de filles est constant et elles ignorent tout savoir-vivre, sachant qu'elles repartiront quelques mois plus tard. A nos yeux, accepter la prostitution de rue dans des quartiers résidentiels créerait des ghettos et des zones où plus personne ne voudra plus vivre. 2. Deuxièmement, outre les nuisances, il nous paraît inacceptable qu'une partie de la population doive assumer le contrôle social de la prostitution de rue. Dans notre quartier pourtant historiquement résidentiel, la prostitution de rue génère un sentiment de prise en otage permanent. La police locale pourra ainsi témoigner d’un nombre incalculable d’appels d’habitants rapportant des agressions, faits de mœurs, tapages nocturnes, etc. 3. Troisièmement, la prostitution de rue est la forme selon laquelle les filles sont le plus exploitées : elles sont promenées comme des objets par leurs souteneurs à travers l’Europe au gré du laxisme législatif des pays. A cet égard, la légalisation est un cadeau pour le trafic d'êtres humains et la criminalité organisée qui peut ainsi agir sans entrave. 4. Quatrièmement, les travailleurs du sexe sont extrêmement vulnérables aux abus et aux agressions dans les rues la nuit. Cette insécurité vaut aussi pour les habitantes et les autres femmes qui évitent ce quartier la nuit à cause d’hommes plus qu’insistants. 5. Enfin, la prostitution de rue soulève la question du racolage qui consiste à vendre des services en rue. Dans nos rues, il s’agit d’un véritable harcèlement des passants et, comme c’est le cas pour l’horeca, il devrait demeurer interdit, indépendamment de la question du travail du sexe. 2. Pourquoi existe-t-il des frictions entre le Comité Alhambra et UTSOPI / ESPACE P? Les personnes qui font partie d'Utsopi ne travaillent pas ou très peu dans nos rues. Ce qu'elles défendent, au fond, est même louable, c'est un statut pour les travailleuses du sexe. Du coup, nous ne discutons pas du tout de la même chose. Pour les habitants du quartier, il est très difficile d’admettre que les nuisances subies au quotidien servent de caisse de résonance à un tout autre débat. En effet, nous dénonçons les nuisances générées par la prostitution de rue dans un quartier résidentiel, rien de plus, rien de moins. Sur cette base, nous sommes taxés de "fascistes", d'"intolérants"... qui refusent de prendre la défense des plus précarisés et de ceux dont la voix peine à être entendue ou à être représentée politiquement pour un certain nombre de raisons. Le débat qui se joue dans le quartier Alhambra porte bien sur cette question des "nuisances de la prostitution de rue" et non sur la "place de la prostitution dans notre société". Ce sont deux débats totalement différents. Par ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi les associations de défense de la prostitution se taisent totalement sur les victimes de traite d’êtres humains qui battent le pavé dans notre quartier. Si nous pouvons admettre que quelques prostituées indépendantes tapinent occasionnellement dans le quartier, il est difficile de ne pas voir la maffia roumano-bulgaro-albano-hongroise-chinoise qui s'est installée dans nos rues depuis quelques années. 3. Les riverains du quartier Alhambra sont-ils intolérants? Nous sommes souvent cadrés comme « des riverains intolérants, belges d’origine, issus de la classe moyenne et venus nous installer récemment dans le quartier », alors que la réalité est beaucoup plus nuancée. Il y a par exemple des populations d’origine maghrébine ou congolaise présentes dans le quartier depuis les années 1980, ou des bruxellois d’origine y vivant de longue date qui se plaignent aussi des nuisances de la prostitution. Ce sont des habitants dont le profil contredit pied à pied les dires des associations comme UTSOPI. Beaucoup d’habitants ont une vision ouverte par rapport à la prostitution. Ils souhaitent tout autant un statut au niveau Fédéral qui règlemente ce travail. Mais la prostitution de rue dans un quartier résidentiel fait l’unanimité contre elle. 4. « Ce ne sont pas les prostituées qui provoquent ces nuisances, ni leurs clients d’ailleurs » … C’est une contre vérité. Pour preuve : les déchets, les excréments, les préservatifs usagés, ... qui jonchent les trottoirs, les insultes, les attentats à la pudeur, les nuisances sonores (à toute heure du jour et de la nuit), les passes réalisées à même la voie publique, ... et les coups physiques adressés par les prostituées aux riverains. Pour mémoire aussi, trois meurtres ont été commis dans le quartier et étaient directement liés aux cafés abritant la prostitution. De plus, la travailleuse du sexe indépendante est une vraie image d’Epinal dans le quartier: les prostituées qui racolent dans le quartier sont principalement issues des pays de l'Est ou d'Amérique latine et sont le fruit de réseaux mafieux organisés qui gangrènent petit à petit le quartier par une reprise des établissements Horeca. Pour rappel, les actions répétées en annulation introduites par Espace P et la Ligue des droits de l’homme ont permis l’implantation durable de la prostitution de rue dans le quartier avec le déploiement depuis quelques années de réseaux de prostitution de filles de l’Est européen, et le rachat progressif des cafés du quartier par les mêmes réseaux. Depuis 2020, cela inclut les réseaux chinois qui reçoivent des clients à des adresses privées. 5. Le quartier Alhambra a-t-il toujours été un quartier de prostitution? Contrairement à ce que les associations défendant les droits des prostituées voudraient bien faire croire, le quartier n’est pas un quartier historique de la prostitution. En effet, les filles qui racolaient sur les trottoirs des rues de bureau du Quartier Nord ont migré (au départ en petit nombre) vers les quartiers résidentiels du Pentagone il y a de cela 20 ans environ suite à la pression des bureaux par rapport au nuisances engendrées et au manque de contrôle social (cf. « Rapport 2015 » de « L’Observatoire bruxellois pour la Prévention et la Sécurité », page 264). Ce contrôle social est du coup, entièrement assumé par les riverains Des maisons unifamiliales ont été transformées en hôtels de passe, comme par exemple le « Studio Europe » dans la rue des Commerçants et le ‘Studio 2000’ dans la rue Van Gaver. A partir de 2005, le quartier a connu une arrivée massive de réseaux de la prostitution de filles de l'ancien bloc de l'Est, notamment de Bulgarie et de Roumanie. Ces derniers ont repris la plupart des bars du quartier, les transformant en point de chute pour les filles et repères à bingos, qui causent tant de nuisances au quartier. A partir de 2020, également la prostitution chinoise, qui reçoit des clients à des adresses privées. Espace P/UTSOPI souhaitent coûte que coûte que le quartier résidentiel de l’Alhambra demeure un bordel à ciel ouvert. Toute amélioration est critiquée comme « élitiste ». La prostitution est et demeure une activité économique et ce commerce tourne nuit et jour devant nos portes et y attire quantités d’activités parallèles néfastes. Il n’est donc que légitime que des habitants se posent la question du bienfondé de la prostitution de rue dans un quartier historiquement résidentiel. 6. Un compromis est-il possible ? Une proposition de compromis a été proposée par la ville en 2014. En effet, les prostituées ont été invitées à exercer leur commerce sur le boulevard d’Anvers et Albert II. Elles n’ont jamais respecté la zone de tolérance négociée par les associations et mise en place par la ville. Les filles sont toujours devant nos maisons et leur attitude n'est absolument pas respectueuse des habitants. Concrètement, il est illusoire d'espérer que la cohabitation soit possible entre un quartier résidentiel et les réseaux de prostitution qui fonctionnent sans arrêt 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans l'espace public. 7. « Chasser les travailleurs du sexe n’est pas une solution au problème” Nous ne demandons pas de déplacer le problème, mais d’y trouver une solution durable avec un encadrement qui allie les niveaux communal, régional et fédéral. La Belgique peut se targuer d’une législation claire et progressiste sur des questions éthiques telles que la donation d’organes, l’euthanasie, le mariage gay et l’avortement. Malheureusement, il n’y a pas de législation progressiste autour des questions de la prostitution et de la drogue, raison pour laquelle les nuisances demeurent dans des quartiers comme le nôtre. Nous espérons que viendra un cadre clair au niveau régional, voir fédéral dans un futur proche autour des questions de la prostitution et de la drogue, un cadre avec des devoirs et obligations. Il nous semble que c’est le seul moyen d’aborder la problématique des nuisances dans les quartiers. De plus et surtout, ce cadre peut venir en soutien à des personnes qui sont victimes de la prostitution mais aussi de la drogue. Néanmoins, quelle que soit cette solution, il nous paraît impossible de faire cohabiter de la prostitution de rue et la population d’un quartier résidentiel. 8. Une Villa Tinto est-elle une solution pour la prostitution de rue? La Villa Tinto n’est pas une solution pour la prostitution de rue. Il y a une différence entre les vitrines et la prostitution de rue. Vous pouvez autoriser et réguler les vitrines alors que la prostitution de rue prolifère sans contrôle et est principalement un problème de traite des êtres humains. En outre, pour beaucoup de prostituées de rue, la prostitution de vitrine n’est pas une véritable alternative, certaines jugeant dégradant de se retrouver en vitrine. Par ailleurs, le cadre légal d’une Villa Tinto est tel qu’il ne permettrait pas aux prostituées sans papiers ou dans l’illégalité d’exercer leur activité. De plus, le bourgmestre actuel le déclarait encore récemment : il existe déjà une Villa Tinto sur le territoire de Bruxelles-Capitale : la rue d’Aerschot. 9. Un statut pour les TDS est-il une solution pour la prostitution de rue? Un statut pour les travailleuses du sexe est souhaitable mais n’est pas une solution pour la prostitution de rue, pour les mêmes raisons qu’une Villa Tinto n’est pas une réponse à la prostitution de rue. Par ailleurs, si un tel statut devait être accordé, les TDS auraient alors une série de droits, mais également de devoirs, à savoir de respecter la loi tout simplement (en matière de racolage, de tapage nocturne, d’attentat aux mœurs, …). Nous espérons qu'il y aura bientôt un statut pour améliorer les conditions de travail des TDS, mais aussi pour lutter contre le travail au noir et mieux lutter contre le proxénétisme. 10. Les actions de la ville mettent les travailleurs du sexe dans une situation encore plus vulnérable On oublie parfois qu'un quartier exempt de prostitution et de drogue est une demande légitime, qui peut également être défendue et appliquée en tant que telle. Le travail du bourgmestre consiste à maintenir l'ordre public et à garantir une ville vivable, quartier par quartier. Par ailleurs, il est illusoire de penser que la prostitution de rue offre une solution aux personnes en situation de précarité. Pour les prostituées toxicomanes, cela offre juste assez pour payer leur dépendance. Les autres TDS doivent remettre au moins la moitié à leur proxénète. Ou bien les revenus disparaissent dans des réseaux ou dans le paiement de "dettes", comme dans le cas de la prostitution chinoise. Et même la prostituée "indépendante" préfère travailler au noir, même maintenant que la prostitution a été dépénalisée. Elle n'accumule donc pas de droits à la retraite et d'autres droits. Actions ou non, de nombreux travailleurs du sexe se trouvent donc déjà dans une situation précaire que la prostitution de rue ne fait que perpétuer. 11. « Les actions de la Ville sont illégales. Le Conseil d’Etat l’a encore prouvé en annulant le règlement de police » Le Conseil d’Etat n’a pas annulé le règlement de police. Ce qui a été suspendu, c’est la perception d’amendes administratives. Etonnamment, ce règlement est une copie pure et simple de celui qui a été appliqué à Anvers et approuvé par la chambre néerlandophone du Conseil d’Etat. Un même règlement a donc eu deux interprétations différentes, ce pourquoi la Ville de Bruxelles attaque l’Etat Fédéral. 12. Les acteurs de terrain déplorent le manque de concertation Le Comité Alhambra, la ville, la police ont eu des réunions avec Espace P et UTSOPI. Cette « concertation » se résume généralement à une discussion de sourds où chacun campe sur sa position. Pour les associations, il s’agit souvent d’un bras de fer idéologique où tout compromis semble impossible. Soit vous êtes pour, soit vous êtes contre. Il n’y a pas de position médiane. Les associations proposent que toute prostituée, quelle qu’elle soit, puisse racoler des clients à toute heure du jour et de la nuit et où que ce soit dans la rue. Cette « proposition » est faite sans qu’aucune concertation n’ait jamais eu lieu avec les habitants, les services de police ou la Ville. Et pourtant, c’est bien sur ces mêmes habitants, services de police et Ville qu’elles comptent pour garantir la sécurité des prostituées qui y exercent leurs activités. Parler d’une solution équilibrée nous semblent alors vraiment difficile. 13. Comment les prostituées originaires essentiellement de Bulgarie et de Roumanie continuent-elles à travailler dans le Quartier Alhambra malgré le Règlement de Police et les contrôles renforcés de la police locale et des mœurs? En suivant différents profils de personnes qui racolent dans le quartier, nous avons pu constater comment il est possible de faire le trottoir dans le Quartier Alhambra et de gagner rapidement de l’argent sans grands obstacles. Le mécanisme est très simple et machiavélique au point où les filles dénoncent rarement leurs souteneurs puisqu’à première vue, elle s’y retrouvent également. Les souteneurs recrutent des filles dans leur pays d’origine et semblent conclure avec elles un deal clair: elles peuvent garder la moitié de leur revenu mais doivent avoir minimum quatre clients par jour, à défaut de quoi, elles sont renvoyées au pays. A titre d’exemple, nous avons pu suivre le cas de Marco (nom fictif) au départ de son profil Facebook accessible publiquement. Il est originaire de Bulgarie. Avec son épouse, ils ont organisé un réseau de prostitution dont la base est située dans un café du Quartier Alhambra. Ils postent des photos de leur train de vie sur Facebook (véhicules de sport, accessoires tape à l’œil, boutiques de luxe, maisons dans leur pays d’origine dont la décoration ressemble parfois à s’y méprendre à la déco d’une maison close, etc.), des photos accessibles à tous. Plus >>> 13. Combien rapportent les hôtels de passe dans notre quartier et ont-ils de l'avenir ? Il y a trois hôtels de passe dans le quartier: ‘Studio 2000’, ‘Studio Europe’ et le ‘5th Avenue’. Au départ, c’était des hôtels de rendez-vous ‘classiques’ où des hommes et des femmes mariés rencontraient leurs maîtresses/amants, qui se sont alors progressivement mués en maisons de passe pour la prostitution de rue. Ils sont générateurs de nuisances importantes pour les habitants du quartier, et la cause de l’implantation durable de la prostitution de rue dans un quartier historiquement résidentiel. Avant les hôtels n'étaient ouverts que la journée. Mais depuis 1997, la nuit aussi, ce qui a rendu pour le quartier la cohabitation avec la prostitution de rue beaucoup plus tendue. Les prostituées d'origine belge ont ensuite progressivement disparu et ont été remplacées par des femmes et des hommes principalement des pays de l'Est et d’Amérique du Sud. En 2005, la Ville de Bruxelles installe une taxe sur les locaux dans les maisons de passe ou dans les immeubles ou s'exercent des activites analogues fixée à 2.500 € par an par local de rencontre. Le rendement des trois hôtels du quartier (soit 41 chambres) pour la ville est de 180.000 euros par an (chiffres 2018). 1. Studio 2000 C'est le plus grand hôtel de passe du quartier. Au début des années 1990, le gérant louait les chambres à quelques étudiantes qui faisaient du raccolage pour gagner un peu d'argent. C’était le début de la transformation de l’hôtel de rendez-vous ‘classique’ en hôtel de passe où les clients venaient d'abord avec des prostituées belges, qui ont ensuite été remplacées par des TDS bulgares, roumaines, hongroises, … En effet, à partir de 2005, le quartier a connu une arrivée massive de réseaux de prostitution de filles de l'ancien bloc de l'Est. Ceux-ci avaient repris la plupart des bars du quartier, les transformant en point de chute pour les filles. L’Avis d’un client: “Hôtel de passe populaire situé dans le quartier central de la prostitution de rue à Bruxelles. Un bon point pour le parking, qu'on peut réserver à l'avance. Très difficile, en effet, de se garer dans le coin. Contrairement à beaucoup d'autres hôtels du même genre, où les clients ne se croisent pas, ici c'est très bruyant et tous les couples se croisent à l'intérieur! Une dame âgée distribue les préservatifs quand vous montez. Les chambres sont correctes même si les installations sanitaires sont plutôt minimalistes. Les miroirs au plafond rappellent l'utilisation des lieux. Rappel à l'ordre téléphonique dès que vous dépassez le temps prévu de quelques minutes. Bref, un chouette lieu populaire pour s'encanailler. Vous venez avec la demoiselle avec qui vous avez pris rendez-vous ou vous choisissez parmi celles qui attendent en face de l'entrée.” 2. Studio Europe: sur les 12 chambres, l'hôtel paie une taxe annuelle de 33.000 euros. Maison unifamiliale dans la rue des Commerçants qui a été transformée en 1993 en hôtel de passe. Fait partie d’un îlot entièrement construit par l'architecte J. Michiels en 1911 (don’t aussi le café Flamingo). C’était un projet pour attirer la bourgeoisie vers le centre ville. En octobre 2005, le complexe des bâtiments a été acheté pour 1 million d’euro par les propriétaires actuels, dont une ex - fonctionnaire européenne. Dès le début, la relation devient très tendue avec le quartier et surtout avec les anciens membres du Comité Alhambra. En 2005, après avoir perturbé notre assemblée bi-annuelle d’information aux riverains au KVS, les propriétaires intentent un procès au Comité Alhambra pour diffamation. Ce n'est que dix ans plus tard qu'un jugement a été prononcé en faveur du Comité. Néanmoins, en novembre 2016, un des copropriétaires est venu nous demander de l’aide pour faire fermer son hôtel et demande, à cet effet, l’aide de la Ville de Bruxelles, du service de l’Urbanisme de la ville, du Comité de quartier, voir même des habitants. Il est donc prêt à tout afin de voir l’hôtel fermer. Entre-temps, l'autre propriétaire a également pris contact avec le Comité Alhambra car il veut transformer son hôtel en logement. Mais pour ce faire, il a besoin de l'accord de son associé, ce qui nous met dans une situation très absurde. Cette “guerre de pouvoirs” entre les propriétaires existe maintenant depuis plusieurs années. Nous souhaitons dès lors, que la Ville entreprenne les démarches nécessaires afin de faire fermer l’hôtel de passe. Que ce soit pour cause des nombreuses infractions urbanistiques, ou via des taxes à percevoir sur les hôtels de passe, les appartements vides depuis des années ou par la médiation entre les propriétaires afin de trouver des alternatives pour l’hôtel de passe jusqu’au moment où le tribunal prendra une décision finale pour enfin règler cette indivision entre les propriétaires. 3. 5th Avenue: 13 chambres C'est l'hôtel avec lequel on a le moins de problèmes. Les propriétaires ne veulent pas de TDS qui font du racolage autour de l’établissement. Toutes les prostituées restent à l'intérieur du café et ne causent donc que peu ou pas de nuisances dans le voisinage immédiat. 5th Avenue est en fait un exemple pour tous les hôtels de passe dans le quartier. De plus, le gérant a renouvelé toutes les chambres dans le but d'en faire un hôtel classique dans un futur proche. Peut-être que son fils reprendra l'exploitation, mais ce n'est pas encore clair pour l'instant. Le beau café Art Déco au rez-de-chaussée attire également de nombreux fonctionnaires (flamands) pour l'Afterwork. Tout comme l'Hôtel Espérance, un ancien hôtel de rendez-vous en style Art Déco tout près de la rue neuve, ou l’hôtel ‘Berger’ à Ixelles, '5th Avenue' a tous les atouts pour devenir un hôtel attrayant pour des séjours classiques. Nous espérons donc qu'ils ne tarderont pas trop pour faire la transition. Comme nous soutenons l’idée des salles de consommation pour faire face à la problématique liée à l’usage de drogue en rue, nous sommes également partisans pour des ‘Zones-P’ comme alternative à la prostitution de rue sauvage. Des ‘Zones P’ sont des zones de tolérance pour la prostitution de rue, comme par exemple un ‘Drive in’ qui permettrait aux prostituées de recevoir leurs clients en toute discrétion et en securité. Pour ce type de solution, une infrastructure médico-sociale pourrait également être prévue, pour aider les TDS qui veulent quitter le métier par établir des trajets de sortie de la prostitution grâce à des projets de reinsertion A l’étranger, à Cologne par exemple, il y a des exemples qui fonctionnent très bien et qui peuvent donc donner de l’inspiration pour un projet à Bruxelles: 'Drive-thru brothels: why cities are building 'sexual infrastructure'' - The Guardian: https://www.facebook.com/quartieralhambra/posts/2382022691835307 Une ‘Zone P’ n’a rien avoir avec un ‘Villa Tinto’ qui peut servir comme alternative pour les vitrines dans la rue d’Aerschot. Entre-temps, jusqu'à ce qu'il y ait une infrastructure pour la consommation du sexe rémunéré, nous demandons que toutes les TDS recrutent à l'intérieur des murs des hôtels de passe et plus dans la rue d’un quartier résidentiel. Cela assure plus de sécurité pour les prostituées et beaucoup moins d'inconvénients pour les riverains. Nous sommes convaincus que l’existence d’hôtels de passe, tels que « Studio 2000 » et « Studio Europe » est génératrice de nuisances importantes pour les habitants du quartier. À terme, nous espérons que ce type d'établissement disparaîtra du quartier et que des alternatives se metteront enfin en place. Plus >>> --- Plus dans notre page ‘Pour & Contre’ >>>